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Edith Karlson : sculptrice contemporaine estonienne

Mêlant mythe, mémoire et émotion, cette sculptrice estonienne transforme l’identité et l’histoire personnelle en installations contemporaines saisissantes.

4 min de lecture

Edith Karlson est l’une des artistes contemporaines les plus marquantes d’Estonie.

Ses installations brouillent la frontière entre le mythique et l’intime, donnant une forme physique à des sentiments difficiles à nommer : le désir, la perte, l’identité, la transformation.

À travers son travail, elle crée des espaces où la mémoire rejoint la mythologie et où l’histoire se confond avec l’imaginaire. Ancrée dans la terre estonienne et façonnée par une culture qui valorise la force du silence, son art porte à la fois une profondeur émotionnelle et une puissance symbolique.

Edith Karlson outdoors with sculptural animal figures

Edith Karlson, sculptrice estonienne, aux côtés de son œuvre dans un paysage naturel brut. Photo : Krõõt Tarkmeel.

Née en 1983, Karlson a étudié l’installation et la sculpture à l’Académie estonienne des arts, où elle a obtenu ses diplômes de licence et de master. Depuis vingt ans, elle développe un langage sculptural singulier, utilisant souvent des animaux et des figures hybrides pour exprimer des expériences humaines universelles. Ses installations à grande échelle, aux matériaux variés, vont des chiens en céramique aux Néandertaliens en béton ; des créatures brouillant les limites entre l’humain et l’animal, le réel et l’imaginaire.

Vidéo : Kristjan Taal

Concept Rooted in Estonia

Son travail explore fréquemment la mortalité, la mémoire et le subconscient. Dans la série Drama Is in Your Head (« La scène est dans ta tête », 2011–2018), Karlson a créé des figures fantomatiques, de la taille d’un enfant, donnant forme à des peurs personnelles et aux pressions sociales. Plus tard, avec Return to Innocence (« Retour à l’innocence », 2021), elle a déconstruit des récits mythologiques pour explorer le passage du temps et l’inévitabilité de la mort. Tout au long de sa pratique, elle équilibre ironie et empathie, créant des expériences tactiles et émotionnelles qui continuent de résonner bien après la visite.

Karlson a fait beaucoup d’expositions en Estonie et à l’étranger, aussi bien en solo qu’en collectif, notamment au Kumu, à l’EKKM et à la galerie Temnikova & Kasela. Elle a également collaboré avec des artistes comme Kris Lemsalu et Sarah Lucas. Ses œuvres publiques, comme le gigantesque chat en bronze à Tallinn ou la sculpture Vanad head ajad à Noblessner, témoignent de son engagement pour un art accessible et lié aux lieux.

En 2024, elle a représenté l’Estonie à la 60e Biennale de Venise avec Hora Lupi, une installation immersive et dramatique, présentée dans l’église en ruine de Santa Maria delle Penitenti. L’exposition confrontait les pulsions humaines primitives, la possibilité de rédemption et la tension entre beauté et délabrement.

Au-delà de sa pratique artistique, Karlson parle ouvertement de l’impact de la maternité sur sa vie et sa créativité. Elle considère souvent son fils comme une source d’inspiration et un collaborateur, soulignant que le fait d’élever un enfant a élargi son horizon et approfondi son sens de l’empathie. Sa vision du monde reste ancrée dans l’espoir, surtout face au courage et à la créativité qu’elle observe chez les jeunes générations.

Karlson est double lauréate du salaire national des artistes estoniens et a remporté de nombreux prix majeurs, dont celui de la Fondation culturelle. Son processus artistique repose sur l’intuition et l’expérimentation ; un engagement à travailler de ses mains, à dialoguer avec la matière et à aborder les grands thèmes de la vie avec humour, sincérité et cœur.

Concept : AD Angels
Vêtements : Alice Pärtelpoeg, Marion Laev
Stylisme : Marion Laev
Photo : Krõõt Tarkmeel
Vidéo : Kristjan Taal
Design sonore: Joosep Kõrvits

Lieu : Carrière de Maardu
Financé par l’UE – NextGenEU

 

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